Equipe de France Seniors

Tout savoir sur les championnats d’Europe 2024

24/04/2024

Organisée du 25 au 28 avril à Zagreb en Croatie, cette compétition européenne sera l’un des derniers grands événements de la planète judo avant le début des Jeux Olympiques de Paris.

PRÉSENTATION

Deux olympiens et quatre novices en lice

Parmi les vingt sélectionnés tricolores pour ces championnats d’Europe, deux font partie de l’équipe olympique appelée à défendre les couleurs françaises cet été à l’Arena du Champ-de-Mars : Joan-Benjamin Gaba (-73kg, JC Chilly-Mazarin Morangis) et Alpha Djalo (-81kg, PSG Judo).

À leurs côtés, quatre découvriront cette compétition : Blandine Pont (-48kg, RSC Champigny), Faiza Mokdar (-57kg, PSG Judo) et Julia Tolofua (+78kg, ES Blanc-Mesnil Judo) chez les féminines, Khamzat Saparbaev (+100kg, AM Saint-Gratien) chez les masculins.

En plus de Faiza Mokdar et Mathéo Akiana Mongo (+100kg, Sainte-Geneviève Sports Judo) qui s’apprêtent à connaître leurs premières sélections pour un championnat international seniors en individuel, Florine Soula (-70kg, Racing Club de France Judo) découvrira elle aussi ce niveau de compétition à l’occasion de l’épreuve par équipes mixtes.

Enfin, six des vingt « Européens » sont d’ores et déjà assurés de combattre également en mai aux championnats du monde d’Abou Dhabi : Blandine Pont, Margaux Pinot (-70kg, PSG Judo), Julia Tolofua, Romain Valadier-Picard (-60kg, AC Boulogne-Billancourt Judo), Joan-Benjamin Gaba et Alpha Djalo.

Faire aussi bien qu’à Montpellier ?

Début novembre, la France et la Sud de France Arena de Montpellier accueillaient l’édition 2023. Une épreuve en forme de triomphe pour le judo tricolore avec cinq titres et quatre médailles de bronze à la clé ! Quatre médailles d’or furent remportées par l’équipe de France féminine, avec Shirine Boukli (-48kg), Amandine Buchard (-52kg), Marie-Ève Gahié (-70kg), Romane Dicko (+78kg) et une pour l’équipe de France masculine grâce à Luka Mkheidze (-60kg). Les médaillés de bronze ? Deux sont du voyage à Zagreb, avec Romain Valadier-Picard et Alpha Djalo. Les deux autres, Sarah-Léonie Cysique (-57kg) et Walide Khyar (-66kg), participeront aux JO cet été. L'édition 2023 est devenue la quatrième plus prolifique pour l’équipe de France au XXIe siècle après 2014 (six titres, quatre médailles d’argent, trois de bronze), 2007 (cinq titres, une médaille d’argent, trois de bronze) et 2016 (cinq titres, une médaille d’argent, une médaille de bronze). La tâche s'annonce rude pour l'équipe de France qui fera par ailleurs face à une forte adversité.

Sept n°1 mondiaux

C’est un très haut niveau qui attend l’équipe de France puisque pas moins de sept leaders à la ranking list mondiale (l’Europe en compte douze sur les quatorze catégories) seront présents en Croatie. Chez les féminines d’abord, on notera la présence de la Kosovare Distria Krasniqi en -52kg, de la Croate Barbara Matic en -70kg et de l’Israélienne Inbar Lanir en -78kg. La première est vice championne d’Europe 2023 et championne olympique en titre chez les -48kg, la deuxième a déjà gagné trois compétitions en 2024 : le Grand Prix du Portugal et les Grands Chelems de Bakou et Tbilissi, tandis que la troisième a été sacrée championne du monde 2023 !

Chez les hommes, nous retrouverons l’Espagnol Francisco Garrigos, champion du monde 2023 et en bronze au Grand Slam de Paris 2024 dans sa catégorie des -60kg, l’Azerbaïdjanais Hidayat Heydarov, champion d’Europe en titre des -73kg et qui n’a perdu qu’un seul combat depuis fin septembre, le Géorgien Ilia Sulamanidze en -100kg – en argent à Montpellier début novembre – et le Russe Inal Tasoev, co-champion du monde 2023 en +100kg avec Teddy Riner qui tentera de remporter son second sacre continental après 2021. La délégation russe, qui combattr une nouvelle fois sous bannière neutre, alignera d'ailleurs son équipe équipe n° 1, tout comme la Géorgie et l’Azerbaïdjan.
Cela promet !

Croatie, première !

Le pays de près de quatre millions d’habitants, qui déclara son indépendance le 25 juin 1991, accueille ses premiers championnats d’Europe. La Croatie compte à ce jour deux titres mondiaux, remportés par Barbara Matic en 2021 et 2022, mais pas de titre européen : Ces championnats d'Europe sera donc une occasion en or pour ce grand pays de sport d’écrire une nouvelle page de sa jeune histoire à l’échelle continentale.

Cette édition croate des championnats d'Europe sera officiellement la soixante-quatorzième du nom. Organisé pour la première fois en 1934 à Dresde en Allemagne, le championnat continental sera remis en place, de manière officielle, en 1951 à Paris. Les championnats d’Europe sont uniquement masculins jusqu’au milieu des années 1970 avant la première édition féminine organisée en 1975 à Munich. Il faudra encore attendre 1987 pour voir la réunification des épreuves féminine et masculine. C’était à Paris.

L’écrasante domination française

Le total est impressionnant : depuis la mise en place de cette compétition, la France a gagné pas moins de… 203 médailles d’or ! Loin, très loin devant les Pays-Bas, deuxièmes de ce classement historique avec 98 titres. En troisième position, l’Union soviétique totalise 75 médailles d’or. Depuis l’éclatement du bloc de l’Est au début des années 1990, la Russie a, à elle seule, déjà gagné 62 titres.

Au nombre de médailles, la France fait également cavalier seul avec 578 podiums au total, toujours devant les Pays-Bas (316 médailles) et la Grande-Bretagne (230 médailles). En attendant de mettre le cap sur les six-cents récompenses dans les prochaines années, l’équipe de France peut déjà viser en Croatie une vingtième première place au classement des nations depuis la réunification de 1987.