Olivet, Jita Kyoei au quotidien - France Judo

Chargement

Fédération Française de Judo
Accéder au contenu
1 000 dojos

Olivet, Jita Kyoei au quotidien

02/09/2025

À Olivet, commune limitrophe d’Orléans, c’est au cœur du centre AFPA, spécialisé dans la formation et l’insertion professionnelle pour adultes, qu’un dojo solidaire a vu le jour en juillet 2024. Cent-vingt mètres carrés dont la moitié de tatamis, pour un coût total de 140 000 euros financés à 80% par l’Agence Nationale du Sport, le reste par la ville d’Olivet.

Premier dojo solidaire dans un centre de formation

« Le judo éducatif, accessible à tous, une pratique qui change des vies, qui permet de s’ouvrir aux autres… tout cela s’incarne dans ce premier dojo solidaire implanté dans un centre de formation. En accueillant des jeunes en formation, mais aussi des réfugiés de guerre, avec des cours de judo ouverts à tous, et des sessions pour le personnel de l’AFPA, ce dojo joue parfaitement son rôle de tiers-lieu », résume Maëlle Di Cintio, cadre technique nationale en charge du programme 1000 Dojos.
 
Déjà plus de 300 bénéficiaires

Directrice de l’AFPA du Loiret, Valérie Girard, rappelle les enjeux de l’infrastructure qui a déjà bénéficié à 310 apprenants lors de la saison écoulée. « Nous avons accueilli ce dojo et le judo avec les valeurs qui vont avec, que nous partageons dans le cadre plus large des formations que nous proposons : respect, maîtrise de soi, mixité, ouverture aux autres… Notre structure a évolué en village de solutions ces dernières années et la pratique sportive tient une place aussi importante que d’autres matières enseignées. »
 
Partage de valeurs de vie


Une professionnelle de l’accompagnement qui dresse un premier bilan après un an d’utilisation. « Ce dojo est donc devenu un tiers-lieu multiactivités avec l’association de judo d’Olivet au centre et quelques autres disciplines, ainsi qu’un accord avec l’UFOLEP pour de l’activité sport-santé chaque mercredi depuis trois mois. Les personnels de l’AFPA en bénéficient également, à raison de deux créneaux de deux heures par semaine. La première année a servi de mise en place, ainsi qu’à acculturer les formateurs. Celle qui démarre doit conduire à mener nos stagiaires vers le club d’autant que, dans les métiers physiques auxquels nous formons, notamment, dans le bâtiment et la restauration, il est nécessaire d’entretenir son corps. Nous avons aussi utilisé le dojo pour un moment de cohésion avec les collaborateurs AFPA, trois sessions à l’issue desquelles toutes les réticences potentielles s’étaient dissipées. »


L’expérience de Pascal Locarini


Les cours de judo, de taïso et de ginastica natural sont assurés depuis septembre dernier par Pascal Locarini – qui bénéficie d’un emploi socio-sportif via le dispositif de l’Agence nationale du sport, un professeur très expérimenté du haut de ses quarante-cinq ans d’enseignement auprès de différents publics (ITEP, prisons…). Il insiste sur « la connaissance de son corps, la conscience de soi et la confiance en soi… le socle pour une posture physique et mentale, avec un transfert des règles du dojo dans la vie quotidienne. » 70 jeunes âgés de 16 à 18 ans ont ainsi bénéficié des cours de Pascal Locarini au cours de la saison passée, en plus des salariés de l’AFPA. « Cela a bien fonctionné, avec des cycles de trois mois pour les apprentissages, mais aussi du sourire, de l’ouverture, une résonnance dans les comportements et la valorisation de leur implication lors des démonstrations que nous avons pu effectuer lors de différents événements, y compris lors de l’inauguration en présence de la ministre des Sports. » De quoi continuer ce travail de fond sur le plan éducatif pour les années à venir, « sur les bases d’un lien de confiance, de relations fluides et de projets en commun » comme le précise Guylaine Maraval, la dynamique présidente du club l’AS Judo Olivet.

 

Au club depuis cinq ans et dirigeante du club loirétain depuis trois saisons, elle établit aussi un bilan d’étape très positif. « Nous sommes heureux que France Judo nous ait fait confiance pour ce dojo solidaire qui a du sens à la fois pour elle, pour notre club, pour la ville, pour l’AFPA… Un lieu de pratique qui fait désormais complètement partie de la vie du club. Les habitués de notre autre dojo y sont déjà venus, comme certains parents et des compétiteurs s’y sont préparés cet été… C’est un projet très concret qui vit déjà depuis un an avec la satisfaction de voir ces jeunes accrocher aux cours et aux ateliers proposés par Pascal dans ce cadre neuf et agréable. Quant à notre club, il est passé de 145 à 190 licenciés, ce qui repose sur ce dojo, et sur l’effet JO… Des projets structurants pour le club, nous en avons d’autres. »

Sur le même sujet...