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Les 1 000 Dojos, ce sont déjà 450 projets concrets qui valorisent notre dynamique nationale

26/11/2025

Membre de l’équipe des 1 000 Dojos, Damien Le Bour dresse un point d’étape du programme qui peut fièrement afficher près de cinq-cents nouveaux dojos en quatre ans. L’occasion également de dessiner les contours des prochains mois.

 

Rappelez-nous comment est né le programme 1 000 Dojos, et quelle était son ambition ? 


Le programme a été lancé fin 2021 dans le cadre du plan « 5000 équipements – Génération 2024 » du ministère des Sports. L’idée était simple : permettre à France Judo d’assurer la maîtrise d’ouvrage complète de projets « clé en main » pour les collectivités et les clubs. Aucune autre fédération n’avait jusque-là porté un dispositif d’une telle ampleur : de la recherche du local à la gestion du chantier, tout a été pris en charge et accompagné par la fédération, avec un taux de financement inédit de 80%. Ça a été une révolution administrative et logistique, pensée pour faciliter la création d’équipements dans les territoires où le judo manquait de lieux de pratique et pouvait se développer, en étant au service des acteurs des terrains, clubs, professeurs et dirigeants, ce qui est la mission de la fédération. 

 

Quatre ans plus tard, où en est-on ? 


Sur l’ambition des 1 000 dojos, 435 ont été financés et 355 étaient déjà en activité au moment de la rentrée de septembre. Une soixantaine d’autres seront livrés d’ici l’été 2026, ce qui va nous permettre d’approcher les cinq-cents nouveaux dojos. C’est un rythme très soutenu si l’on considère qu’entre le dépôt d’un permis et la livraison, un projet demande souvent plusieurs mois, voire plus d’un an dans certains cas. Certains chantiers symboliques comme ceux menés en Haute-Vienne – transformation d’une ancienne coopérative et d’un hangar communal – ont montré tout le potentiel structurant du dispositif. En moyenne, le coût d’un projet s’élève à 57 000 €, mais certains ont été particulièrement importants quand il s’est agi de créer des dojos de A à Z, allant jusqu’à 250 000 € d’investissement. 

 

Quelle photographie peut-on donner de la répartition sur le territoire, métropolitain mais aussi dans les DOM-TOM ? 


On peut dire que le programme couvre désormais l’ensemble de la métropole et des outre-mer, en Guyane, en Martinique, en Guadeloupe, à La Réunion, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie… Les chiffres nous indiquent que 68% des projets ont été réalisés dans des territoires carencés, c’est-à-dire des zones rurales ou des quartiers de la politique de la ville, dont 20% en QPV. Ce qui frappe aussi, c’est que c’est le monde rural qui a le plus bénéficié du programme, grâce à des circuits de décision plus courts et un besoin criant d’équipements. La fameuse « diagonale du vide » reste visible mais, globalement, le maillage national est réel et homogène. 

 

Après les Jeux olympiques de Paris, les financements se sont réduits : comment avez-vous réagi ? 


L’année post-JO a été difficile : le budget qui nous était alloué par l’Agence Nationale du Sport (ANS) dans le cadre de ce dispositif est passé de 7,5 M€ à 2,5 M€ en quelques semaines, forçant la fédération à devoir arbitrer et prioriser 59 projets sur les 150 pourtant déjà validés. Des décisions plus que difficiles où France Judo a fait le choix de maintenir l’effort financier le plus possible. Certains projets ont ainsi été financés directement sur les fonds propres de la fédération, notamment certains ne nécessitant que la pose de tatamis. L’objectif était clair et il l’est toujours, y compris pour les projets qui n’ont pas abouti à ce jour : accompagner au maximum les projets structurants pour les clubs. 

 

Quel est l’avenir du programme ? 


Dans l’attente d’informations sur les financements publics en 2026, une nouvelle phase a déjà commencé avec la mesure d’impact. Et l’on peut déjà avancer que les 1 000 Dojos ont déjà produit des effets tangibles : 7674 licences supplémentaires rattachées aux dojos solidaires en fin de saison 2024/2025 alors que nous en sommes à 10 000 licences pour 2025-2026, soit + 16% de croissance la saison passée, contre + 9% pour les clubs traditionnels, mais aussi 47 emplois d’enseignants créés via les dispositifs Emploi France Judo et l’ANS. J’ajoute que 45% des clubs « dojos solidaires » ont déposé une demande de subventionnement PSF (Projet Sportif Fédéral), contre 10% en moyenne au niveau national. Ces chiffres traduisent une véritable dynamique de terrain. Une étude du COSMOS publiée en janvier dernier* révélait que chaque euro investi dans le sport génère 13 € d’économies publiques en termes de santé, d’éducation et de cohésion sociale. Le calcul est vite fait : les 1 000 Dojos ne sont pas qu’un programme d’infrastructures, c’est un investissement collectif dans le bien-être et un levier de développement pour le judo français. 
 
* « Étude sur l’impact social, sociétal et économique du sport », réalisée par le cabinet Pluricité et le Centre de droit et d’économie du sport (CDES), publiée le 27 janvier 2025. 

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