Kata sportif : Au service du judo et des clubs

Attirée depuis toujours par les katas, Carole Heras a sauté le pas de la compétition en 2009 en intégrant l’équipe de France. Sans jamais s’en détourner depuis. « Au départ, je dois avouer que j’avais un peu la crainte de me lasser à force d’avoir à répéter inlassablement les mêmes mouvements pour parfaitement les maîtriser. Mais cela a été tout le contraire ! Plus on progresse, plus on découvre de petits détails, qui nous ouvrent d’autres univers de la technique, parfois insoupçonnés malgré des années de judo derrière soi. »

Une école de la précision 

Ce doigt dans l’engrenage, Carole l’explique aussi par ce côté implacable constitutif du kata sportif. « Là où l’on peut toujours compenser avec plus de force ou de vitesse au judo, ce n’est pas envisageable dans le kata, où la moindre erreur de placement ou d’équilibre se paie cash. Il n’y a pas de rattrapage possible. » 

Un cadre qui plaît aux jeunes 

Une culture de la rigueur et de l’exigence qu’elle a su transmettre à plusieurs binômes dans son club du Nord, qui n’avaient pas imaginé s’investir dans ce pan originel du judo et qui ne regrettent aucunement aujourd’hui. « Il suffit d’allumer cette flamme chez les jeunes, qui ne pensent pas au kata lorsqu’ils poussent la porte d’un dojo. Au club, j’ai deux cadets qui s’y sont par exemple mis la saison dernière, avec plusieurs tournois et jusqu’aux championnats de France, avant de présenter avec succès leur kata pour la ceinture noire. Ils sont venus me voir derrière en m’expliquant qu’ils ne pensaient pas avoir autant progressé techniquement grâce au kata. Là, c’est bingo ! » 

Un univers dans l’entraide et le respect 

Entre les étapes du circuit national et les stages qui sont systématiquement proposés le lendemain des tournois, les occasions ne manquent pas pour venir à la découverte du kata, au contact des membres de l’équipe de France présents sur la majorité de ces manifestations et toujours volontaires à échanger sur la discipline et ses bienfaits. « Au-delà de l’aspect sportif, nous sommes en quelque sorte tous dans le même bateau lors des compétitions, où l’on vient présenter tout le travail effectué en amont. On s’encourage donc tous à donner le meilleur, et personne n’hésite non plus à donner un conseil lorsqu’il le juge utile. Le kata est vraiment une grande famille. » 

QUESTION : À quel âge faire découvrir le kata ? 

Il est tout à fait possible d’initier les plus jeunes pratiquants au kata, grâce au kodomo no kata développé il y a quelques années par France Judo en collaboration avec la Fédération Internationale de Judo et le Kodokan. Ce sont sept séries de kata abordant les fondamentaux du judo, dont les chutes, la posture, les déplacements et les techniques de projection ou de contrôle. Des animations kodomo no kata se développent dans différentes ligues, tandis qu’un open national benjamins est prévu le 4 janvier 2026 à Paron (Yonne). Pour valider leur participation, il suffit aux couples intéressés d’envoyer gratuitement une vidéo de leur exécution de la série 5 avant le 12 décembre 2025. 

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Formulaire de participation à remplir 

Le groupe France kata