À LA RENCONTRE DE... MAX BRESOLIN, DIRECTEUR TECHNIQUE NATIONAL PAR INTÉRIM
Depuis plusieurs mois, la Direction Technique Nationale de la FFJudo a à sa tête un nouveau visage, celui de Max Bresolin, nommé DTN par intérim jusqu'au mois de septembre 2021. Entre fermeture des dojos, lutte contre les violences et plan de relance, la prise de fonctions fut pour le moins animée pour celui qui était jusqu'ici adjoint du DTN. Mais il en faut plus pour entamer l'optimisme du judoka originaire du Limousin, déterminé à aider la Fédération dans son redressement pendant cet intérim.
Découvrez le nouveau Directeur Technique National de la FFJudo.
À quelle date et dans quelles conditions êtes-vous arrivé à la Fédération ?
J’exerce les missions de Conseiller Technique National auprès de la FFJDA depuis début 2013, dans le prolongement des jeux Olympiques de Londres. J’ai rejoint la FFJDA à ce moment-là sur un profil plus institutionnel que technique, à la demande de ses responsables que j’avais pu côtoyer dans mes fonctions précédentes au ministère ou à l’INSEP.
Pouvez-vous nous parler de votre profil et votre parcours pour arriver jusqu’ici ?
Après des études STAPS à Poitiers (j’ai obtenu le CAPEPS en 1999), je suis un pur produit du ministère jeunesse et sports. J’ai d’abord exercé en tant que professeur de sport à la DRDJS de Poitiers puis, à la direction des sports du ministère en charge d’accompagner les fédérations (dont celle de judo) puis, enfin, à l’INSEP en tant que coordonnateur d’une mission d’accompagnement des fédérations auprès de Claude Fauquet.
Par vos fonctions précédentes, vous connaissez parfaitement les instances publiques et les autres fédérations. En quoi cela peut vous aider à apporter à la FFJudo ?
Le paysage institutionnel du sport est mille-feuille très fourni et cela ne va pas en se simplifiant ! J’essaie d’apporter la connaissance de ces rouages mais surtout de transmettre au sein de la fédération les fondements essentiels de la politique publique du sport décliné par notre ministère de tutelle (MEN JS).
Comment s’est déroulée la prise de vos nouvelles fonctions ?
Au-delà de la surprise de me voir confié la responsabilité de conduire la DTN pour assurer la continuité des activités fédérales, j’aurais souhaité accédé à ces fonctions de DTN dans des conditions plus favorables, notamment sur le plan sanitaire qui prive les pratiquants et les enseignants de leur passion. C’est vraiment la plus grande difficulté de ne pouvoir s’appuyer sur l’activité de nos clubs qui sont les poumons de la fédération et laisse l’ensemble des acteurs démunis.
© Thierry Albisetti / FFJudo
Quels sont vos axes de travail prioritaires à court terme ?
Mes axes de travail prioritaires sont à la fois dictés par l’actualité et par les dirigeants fédéraux qui ont le désir d’imprimer une vision nouvelle dans le développement de la fédération. La lutte contre les violences et l’accompagnement de la reprise des activités par le plan de relance sont les premiers chantiers prioritaires. Viennent très vite également les réponses à apporter aux orientations institutionnelles dans les domaines du développement des pratiques et de la préparation des jeux Olympiques et paralympiques de Tokyo (2020 / 2021) placés sous la responsabilité de Larbi Benboudaoud en tant que directeur de la Haute Performance.
Quels sont vos objectifs, personnels ou fixés par la nouvelle équipe, le temps de cet intérim ?
Je me sens en mission et j’estime avoir une dette envers le judo qui m’a accueilli élégamment depuis 2013. Je n’ai pas d’objectif personnel sinon celui de créer les conditions les plus favorables à l’évolution du judo, de la fédération et de son encadrement technique.
Vous êtes DTN par intérim, pour combien de temps est prévu cet intérim ?
Mon intérim est prévu jusqu’en septembre, au lendemain des jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo. A ce moment-là, un appel à candidatures pourra permettre à un (ou une) DTN d’être nommé par le ministère des sports.
D’un point de vue très personnel, que représente cette nomination, même par intérim, pour vous ?
Les dirigeants auraient pu choisir un profil « extérieur » à la fédération pour conduire cet intérim si particulier. C’est une reconnaissance du travail conduit par l’encadrement technique à qui l’on confie la responsabilité d’assurer la continuité des activités sportives et finalement la transmission de la culture fédérale. L’encadrement technique a toujours été au rendez-vous des évolutions majeures de cette fédération, j’ai confiance dans le fait qu’il le soit une nouvelle fois.
La situation sanitaire est toujours aussi difficile, les clubs ont refermé depuis bientôt un mois...
L’ambition partagée par tous les judokas est de lutter de toutes leurs forces contre la pandémie en se montrant responsables et exemplaires. Pour autant, j’ai la conviction aujourd’hui que la meilleure manière de lutter contre ce virus et ses conséquences sociales importantes serait de retrouver rapidement le chemin des dojos. C’est ce à quoi s’emploie quotidiennement le président, les dirigeants nationaux et locaux, les salariés et la direction technique nationale pour convaincre ensemble les décideurs du bien-fondé de la reprise des activités de judo pour les mineurs… et pour les adultes !
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