Judo Pro League 2025/2026 - Auxerre et Nice démarrent en trombe

Auxerre Judo / Dojo Nantais : 8-1

Si le premier point de la rencontre tombait dans l’escarcelle nantaise grâce au yuko inscrit par le Marocain Abderrahmane Hoummani (-66kg), champion d’Afrique juniors en 2016 qui restait sur une troisième place le week-end précédent au tournoi Label A seniors de Lamballe, face à Hugo Ribac, la suite de l’affrontement s’apparentait à une démonstration de la part des Icaunais. En -57kg, le duel des championnes de France juniors entre Alya De Carvalho (sacrée en 2023 et 2024) et Lisa Marchèse (victorieuse en 2015) s’achevait sur un grand fauchage intérieur impeccable de la première, alors qu’elle comptabilisait déjà un waza-ari et un yuko. Trois impacts qui allaient lui offrir le titre de meilleur judoka en fin de soirée. Dans la foulée, le double médaillé de bronze africain Mohamed Jafy (-73kg) faisait parler la poudre sur un kata-guruma qui ne laissait aucune chance au champion de France deuxième division 2025 Titouan Le Mentec, avant que Maillys Zihri (-63kg), troisième des championnats de France juniors 2023, n’arrache de face Lina Fachate. Yann Lecorre stoppait un temps l’hémorragie en obtenant hikiwake face à Ahmed El Meziati, quadruple finaliste continental, mais l’absence de deux combattantes dans les rangs nantais alourdissait rapidement le score, de même que le seoi-nage supersonique de Zsevolod Klymov (-90kg), récompensé du trophée du plus beau ippon. L’issue de la confrontation avait beau ne plus faire de doute, Abdelkader Belarchi (+90kg), sur le podium des derniers championnats de France juniors, et la Marocaine Soumiya Iraoui (-52kg), triple championne d’Afrique en titre, y allaient également de leur victoire par ippon, pour un 8-1 plein d’autorité. Le Stade Bordelais Judo, prochain adversaire à se présenter dans l’Yonne le 21 octobre prochain, est prévenu.

Judo Nice Métropole / JC Pontault-Combault : 5-3

540 kilomètres plus au sud, c’est le Judo Nice Métropole, seule entité à avoir disputé les trois premiers Final Four de l’histoire de la compétition (victoire en 2023/2024, deuxième place en 2022/2023 et défaite en demi-finale la saison dernière), qui a fait parler son expérience face aux novices du JC Pontault-Combault, qualifié suite à sa troisième place aux championnats de France première division amateur par équipes mixtes en mai dernier. Comme à Auxerre, c’est pourtant l’équipe visiteuse qui prenait le meilleur départ, par l’intermédiaire du Belge Mouhammad Gazaloev (-81kg), troisième des mondiaux juniors 2023, qui surprenait d’un yuko le champion de France en titre Luca Otmane. La Suédoise ida Eriksson (-70kg) ramenait alors les deux équipes à égalité en marquant deux waza-ari contre Laura Haberstock, dont le second sur uchi-mata, mais le Néerlandais Mark Van Dijk (-90kg), cinquième du dernier Grand Chelem de Tbilissi, redonnait l’avantage aux Franciliens en dominant d’un waza-ari Tizie Gnamien. Le forfait de Valentine Marchand en +70kg offrait ensuite un deuxième point bienvenu aux Rouge et Noir, qui allaient subitement appuyer par l’accélérateur. Si Tanou Keita (+90kg), double champion de France juniors et aujourd’hui membre de l’équipe de professeurs de la structure niçoise, attendait la fin de son affrontement contre Bilal Benalla pour scorer sur son ippon/ko-uchi-gari, Léa Métrot (-52kg) se montrait expéditive pour embarquer Meghan Vo, sa rivale de la finale des championnats de France cadettes 2018, sur sa technique de sacrifice à la mode des -90kg géorgiens Lasha Bekauri et Luka Maisuradze. Une projection en vingt petites secondes récompensée du prix du plus beau ippon, quand celui attribué au meilleur judoka de la soirée revenait à sa nouvelle camarade de club Ophélie Vellozzi, championne du monde militaires en titre qui passait tout le tableau à la Néerlandaise Julie Beurskens, médaillée mondiale juniors en 2023, pour sceller le sort de cette première journée. Le dernier point obtenu par le Pontellois Guillaume Dierstein ne changeait rien, Nice reprend ses bonnes habitudes en éliminatoires, où les protégés de Thierry Dibert et Renaud Carrière n’ont connu qu’une seule défaite en quatre saisons.